Un nouveau billet de 5 euros
Jeudi dernier, Mario Draghi, le patron de la Banque centrale européenne (BCE), a dévoilé à Francfort le nouveau billet de 5 euros. Les différences avec l’actuel sont subtiles mais réelles.
(Le nouveau billet, recto et verso)
C’est la première fois, depuis le lancement de l’euro le 1er janvier 2002, que l’Eurosystème renouvelle une série de billets. La nouvelle coupure de 5 euros sera progressivement mise en circulation à partir du mois de mai. Les autres billets suivront, par ordre croissant de montant, à raison d’un par an, a priori.
A l’occasion de ce lancement, l’Eurosystème, l’organe de régulation de la zone euro, a mis à la disposition de la presse un intéressant dossier sur la série, baptisée Europe. Où l’on apprend par exemple que les nouveaux billets sont recouverts d’un enduit spécial, destiné à prévenir l’usure. Mais les principales nouveautés concernent la sécurité : de nouveaux signes infalsifiables, destinés à distinguer les vrais billets des faux, ont été ajoutés.
Pour autant, le billet de 5 euros est loin d’être le plus contrefait. Selon les statistiques de l’Eurosystème, il ne représentait au second semestre que 0,5% des faux billets saisis, très loin des coupures de 20 euros (42,5%) et de 50 euros (40%).
Argent = bonheur ?
L’argent toujours. Celui qui, selon l’adage, ne fait pas le bonheur. Et pourtant… Une étude de l’Insee, publiée cette semaine, et qui fait l’objet d’un article dans Le Monde, pointe clairement que l’aisance matérielle compte pour beaucoup dans le sentiment de bien-être des Français :
« (…) Parmi les sondés ayant déclaré un niveau de bien-être inférieur à 5, plus d’une personne sur cinq (22,5 %) fait partie du décile de la population le plus pauvre. C’est encore plus vrai dans l’autre sens : pour ce qui est de la population s’étant attribué la note de bonheur la plus élevée, près d’une sur quatre (23,4%) provient d’un ménage disposant de hauts revenus, dans le décile le plus riche de la population. »
L’argent, toutefois, ne fait pas tout : selon l’étude, le stress d’un côté, l’absence de liens sociaux de l’autre, ont un impact au moins aussi important sur l’état d’esprit de nos compatriotes.
Ces financiers qui changent de vie
Le stress, la pression, la déconnexion avec le monde réel : des arguments qui reviennent souvent dans le discours de ces cadres sup’ de la finance (traders, gestionnaires de fonds ou analystes) qui ont décidé de tout lâcher pour changer d’activité. Les Echos leur a consacré un article cette semaine. Selon le journal économique, « depuis la crise de 2008, les reconversions sont devenues fréquentes dans l’univers des traders, des gestionnaires ou des banquiers ». Il rapporte ainsi le témoignage de Sébastien Béguin, spécialiste du trading haute fréquence, qui fabrique désormais des cosmétiques naturels :
« Dans la finance, on a le nez dans le guidon. Paradoxalement, aujourd’hui, en tant que chef d’entreprise, je suis beaucoup plus informé de ce qui se passe dans la sphère économique en général. »
Ou, encore plus spectaculaire, la reconversion de Fabrice Gershel, ancien cador des fusions-acquisitions devenu patron d’un magazine consacré à la philosophie, et pour qui ce choix de vie n’a rien eu d’évident :
« Se reconvertir dans un autre secteur d’activité, surtout en venant de la finance – un segment qui offre beaucoup de gratifications – m’a obligé à en passer par une phase d’apprentissage, d’ouverture. ll faut faire preuve d’une grande modestie. »