Le paradoxe du Livret A

De nombreux ménages possèdent un Livret A pour de multiples raisons : son accessibilité, son absence de fiscalité, son plafond élevé, sa liquidité et pour son taux de rémunération. Paradoxalement les gens pensent qu’il n’est pas assez rémunéré alors qu’à l’inverse, il l’est trop !

Livret A avec des billets
© zuchero – Fotolia.com

Le livret A est actuellement rémunéré à 0,75% net d’impôt et de cotisations sociales. Accessible à tous, il est considéré comme un placement sécurisé et liquide, permettant ainsi de retirer et de verser de l’argent dessus à tout moment. En comparaison, les livrets distribués par les établissements bancaires affiche un taux moyen de rémunération de 0,14% (taux en janvier 2018).

Par rapport au marché bancaire, le livret A, avec ce taux de 0,75% est fortement rémunéré. Il est donc complètement hors marché. De plus, ce taux de rémunération est garanti jusque fin janvier 2020.

Il n’y a que ceux qui ont eu la chance d’ouvrir un PEL il y a quelques années, qui bénéficient d’un taux garanti plus élevé que le livret A. D’autres produits peuvent dépasser la rémunération du livret A, comme l’assurance-vie, mais ne garantissent pas le taux à l’avance.

Le plafond du livret A est aujourd’hui à 22.950 euros. C’est François Hollande en 2012 qui a fixé le plafond à ce niveau là. Il pensait même aller jusqu’à 30.600 € à l’époque, en doublant ainsi le plafond de 15.300 €, mais y a finalement renoncé.

Le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO), organisme associé à la Cour des comptes, vient de publier un rapport préconisant notamment au gouvernement d’abaisser les plafonds de l’épargne réglementée. En résumé, le CPO constate que l’épargne des français est trop dirigée vers le livret A, et pas assez vers le financement de l’économie.

La solution c’est de rendre moins attractif ce livret. Les solutions ne manquent pas : une baisse du taux, une baisse du plafond, ou l’arme ultime la suppression de l’avantage fiscal (afin de réserver l’incitation fiscale pour les placements que le gouvernement souhaitent mettre en avant).

Une réflexion sur « Le paradoxe du Livret A »

  1. Je ne partage pas du tout cette analyse.
    Le livret A avait jusqu’à présent deux fonctions essentielles: protéger les économies des plus pauvres contre l’inflation et financer le logement social .
    Le première de ces fonctions n’est plus assurée: c’est une très mauvaise idée du gouvernement actuel, en tout cas une mesure injuste que même la droite n’a pas osé prendre (sauf erreur).

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