Hier, La Banque Postale organisait sa « journée de l’innovation ». Après une série d’interventions, le matin, sur le thème des nouvelles technologies et de leur impact sur l’industrie bancaire (pour vous faire une idée de la teneur des communications, lire le fil twitter consacré à l’événement), l’après-midi était consacré à un BarCampBank, 8e du nom, le premier, m’explique-t-on, accueilli par une grande banque.
C’est quoi, au fait, un BarCampBank ? Pour tout vous dire, je n’en savais pas grand-chose avant d’y participer. Voilà comment les organisateurs le définissent : « une non-conférence de co-création et d’innovation dans la banque et la finance. » Plus concrètement, il s’agit d’une grande séance de brainstorming, un poil bordélique, destinée à faire émerger des idées nouvelles, mais aussi à s’échanger des cartes de visite. L’événement se prête notamment bien à la rencontre entre cadres de grandes banques (toutes représentées ou presque jeudi) et start-ups du secteur.
Premier temps : le icebreaker, pour reprendre la terminologie en vigueur (le BarCamp a ses codes). Réunis dans un hall, les participants sont encouragés à ouvrir la discussion avec les personnes autour d’eux et, plus étrange, à établir un contact physique (une main sur l’épaule en l’occurrence). A la fin de l’exercice, chacun est censé avoir ses mains sur deux épaules, et ses deux épaules occupées par des mains. On fait physiquement réseau.
Trois champs de réflexion, volontairement larges, sont ensuite ouverts par les organisateurs, matérialisés sur un grand tableau : la finance participative et les monnaies alternatives ; l’impact des nouvelles technologies sur le métier bancaire ; le traitement des données bancaires. Armé d’un crayon et de post-its, chaque participant doit proposer, à l’intérieur de ces champs, des sujets plus précis. Puis les barcampers se répartissent dans différentes salles, selon leurs intérêts.
Là commencent les échanges. Que dire de leur qualité ? Le choix de la parole ouverte, sans modération ou presque, entraîne forcément un peu de confusion, une absence de fil conducteur. Toutefois, au fil des minutes, la formule opère : peu de réponses, mais beaucoup de questions soulevées, de points de vue et d’expériences confrontés : autant d’angles potentiels pour de futurs papiers, pour le journaliste que je suis.
Florilège des deux ateliers auxquels j’ai assisté :
- Quelle est la fonction sociale du banquier ?
- Le banquier de demain ne doit-il pas être un facilitateur de projets qu’un simple vendeur de produits souvent similaires ?
- Doivent-ils se transformer en animateurs de communautés sur les réseaux sociaux ?
- Les banques doivent-elles utiliser commercialement les données bancaires ? Ou les sous-traiter à des sociétés spécialisées ?
Autre règle des barcamps, les discussions sont prises en notes, et restituées ensuite via un site web. Si vous voulez voir ce que ça donne, rendez sur barcampbank.com
Retrouvez des photos de la journée de l’innovation, et notamment du BarCampBank, sur le site du photographe Julien Millet.
« à établir un contact physique (une main sur l’épaule en l’occurrence). »
et après ? t’as réussi à pécho?
La photo laisse supposer que les demoiselles étaient en forte minorité, la concurrence a du être rude !
Blague à part, je trouve l’initiative très intéressante. Mis à part l’aspect « établir un contact physique avec le voisin », je crois qu’il peut ressortir pas mal de choses intéressantes, tant pour les journalistes que pour les banquiers et les particuliers. Pas mal, je vais consulter leur site.
Cordialement